VENTES TABLEAUX ÉCOLES FRANCAISES


Quelques ventes aux musées



Jacques de LESTIN (Troyes 1597 - 1661 Troyes)

La grammaire

Huile sur toile, 117 x 80,5 cm

Jacques de LESTIN (Troyes 1597 - 1661 Troyes)

L'Astonomie

Toile, 117 x 86 cm



PROVENANCE 

- Maison des carterons, le Ricey ;

- Vente Bourg-en Bresse, Etude Kohn, 25/11/90, série des sept œuvres, lot n°66 ;

- Galerie Barnabé 2001 ;

- Collection particulière, Paris jusqu'en 2010 ;

- Galerie Barnabé, Paris,  jusqu'en 2011.


BIBLIOGRAPHIE

- Pierre-Jean Grosley, Oeuvres inédites : Mémoires sur les Troyens célèbres et Voyage en Hollande, Paris, 1813, 3 vol, ; tome 2, p. 238, pp. 242-243. "oeuvres disparues" [pagination à vérifier]
- Albert Babeau, "Ninet de Lestin, peintre troyen" in Annuaire de L'Aube, 1882, ; p. 97 "oeuvres disparues"
- Jean-Pierre Sainte-Marie, Jacques de Létin : Troyes 1597-1661. Troyes, Musée des Beaux-Arts, 1976, ; cité p. 133 "oeuvres disparues"


EXPOSITION

- 2011-2012, Bordeaux, Galerie des Beaux-Arts, Comme Jamais : oeuvres singulières de la collection, sans catalogue. 



La grammaire et l'Astronomie sont issus d’une série de sept œuvres dédiées aux arts libéraux et destinées à décorer la maison privée des Carterons (famille de l’artiste) au Ricey. Jacques de Lestin a représenté sous les traits de figures allégoriques, différents membres de sa famille. Les tableaux ont longtemps été considérés comme disparus jusqu’à leurs réapparition en 1990, puis authentifiés par Madame Chantal Rouquet conservateur du Musée de Troyes.


VENDUS en 2011 au musée des Beaux Arts de Bordeaux

Pierre GOBERT  (Fontainebleau ou Paris 1662 - 1744 Paris), circa 1712

Portrait de François III de Lorraine, futur duc de Lorraine,

gand-duc de Toscane et Empereur, âgé de trois ans (1708-1765)

Huile sur toile, 89,5 x 70 cm


PROVENANCE

- France, Sologne, collection particulière et par descendance depuis plusieurs générations jusqu'en 2016 ;

- Galerie Barnabé, Paris, jusqu'en 2017 ;

- Musée du château des Lumières de Lunéville 2017.


LE COMMANDITAIRE
Né à Innsbruck et grandi en exil auprès des Habsbourg d’Autriche, le duc Léopold (1679-1728), le père de notre modèle ne recouvrit ses duchés de Lorraine et de Bar en toute souveraineté qu’après le traité de Ryswick de 1697. Neveu de l’empereur par sa naissance et de Louis XIV par son mariage avec Élisabeth-Charlotte d’Orléans, Léopold Ier avait une haute idée de la majesté de sa fonction et du faste dont il convenait de l’entourer, n’hésitant pas à imiter le Roi Soleil. Durant ses trente années de règne, le pays dévasté par un siècle de guerres renoua avec la paix, la prospérité, mais également avec les beaux-arts. Léopold créa une Académie royale (sic) de Peinture et de Sculpture, institua un système de pensions permettant à des artistes de se former à Rome et invita, souvent à grands frais, musiciens, architectes et peintres français et italiens transformant sa résidence de Lunéville en un second Versailles.


Vendu en 2017 au musée du château des Lumières de Lunéville

Ambroise Louis GARNERAY (Paris 1783 – 1857 Paris)                                     

La troisième Bataille d’Ouessant, mai-juin 1794 

Signé et daté 1838 en bas à droite, inscrite sur le drapeau en haut à droite

Huile sur toile (rentoilée), 56 x 76,5 cm


Provenance

- Collection privée Neuilly sur Seine (Vente anonyme ; Saint-Cloud, Le Floch, 02 octobre 2016, lot n° 26) ; acquis par la Galerie Barnabé ; acquis par le Musée des Beaux Arts de Brest en 2018.


Exposition 

- Salon de 1838, n°772 (les dimensions indiquées sont 80 par 100 cm avec le cadre)


Bibliographie

Catalogue de l’exposition Louis Garneray 1783 – 1857 Peintre, Ecrivain, Aventurier, musées de Honfleur et de Dunkerque en 1997, p. 104, 105 & 182



 

 

Le bateau le Marseillois, qui avait participé à la guerre d’indépendance américaine, fut rebaptisé le Vengeur par les révolutionnaires au début de 1794. Au cours de la bataille du 13 prairial an II contre la flotte anglaise, ses hommes firent le serment de lutter jusqu’à la mort et de couler en défendant le drapeau tricolore (épisode ici au second plan). Du moins selon la plaidoirie de propagande de l’avocat Barrère qui, à la tribune de la Convention, transforma la défaite en sacrifice patriotique (car en vérité le commandant avait abandonné les blessés et l’équipage avait été sauvé par les anglais…).

 

Le catalogue du Salon détaille ainsi l’action : « Dans le combat livré le 13 prairial par la flotte française, commandée par l’amiral Villaret de Joyeuse, à la flotte anglaise, commandée par l’amiral Howe, le vaisseau de 74 (canons), le Vengeur, attaqué par des forces supérieures, avait été démâté, criblé et faisait eau de toutes parts. Les marins de son bord s’empressèrent alors de clouer les pavillons sur les débris des mâts, et l’équipage se rassembla sur le gaillard d’arrière, renouvela le serment de vaincre ou de mourir, et emporta triomphalement dans l’abîme les couleurs de la France ».


Vendu en 2018 au musée des Beaux Arts de Brest

Dirck METIUS (Avant 1600? - 1665 Alkmaar)

La prédiction de Cassandre

Huile sur toile, 80,8 x 64,2 cm


 
PROVENANCE     

 - Jacques Favereau, vers 1625/1630 ;

- E. Pepper, Maple Lodge, Gosforth, Newcastle-upon-Tyne, UK, jusqu’au 19 mai 1967 ;             

- Christie’s Londres, 19 mai 1967, lot 48 comme Caron, vendu à Mr. W. Goetz ;               

- Collection privée Mr. Newmann localisé le 9 sept 1981 en douane pour exportation vers la Suisse ;

- Collection privée suisse jusqu’en 2017 puis par héritage jusqu’au 2 octobre 2018 ;               

- Galerie Barnabé jusqu'en 2019 ;

- Acquis par le musée du Louvre en 2019.

 

BIBLIOGRAPHIE                                                                     

Inédit



Peint pour la galerie de Jacques Favereau, conseiller du roi Louis XIII en sa cour des Aides, dans son hôtel du quai de la Tournelle; légué par lui à René de Longueil, Sieur de Maisons (son testament, 11 mai 1638).
Jacques Favereau passa commande vers 1625 d'une série de cinquante-huit tableaux sur le thème des Vertus et des Vices, au sieur Massius, alias Dirck Metius. Le testament et inventaire après décès de ce personnage lettré mort en 1638, auteur du programme iconographique de sa galerie jusqu'ici connue par les gravures des
Tableaux du temple des muses tirés du cabinet de feu Mr Favereau, publiés en 1655 par l'abbé De Marolles, permettent de rendre ce remarquable vestige d'un décor très tôt dispersé au peintre Dirck Metius, que Favereau avait un temps hébergé.

L'artiste originaire d'Alkmaar en Hollande, n'est plus connu que par les portraits collectifs qu'il peignit à Amsterdam entre 1641 et 1665. La Prédiction de Cassandre révèle qu'il avait auparavant travaillé à Paris, comme tant d'autres Flamands et Hollandais, à l'époque où Rubens remportait sur Varin la commande de la galerie de la reine Marie de Médicis au Palais du Luxembourg en 1621.

Ce tableau qui passait pour être d'Antoine Caron (1521-1599) avant d'être rapproché de Quentin Varin, frappe par sa connaissance du maniérisme français et témoigne d'un préclassicisme annonciateur de l'atticisme parisien du XVIIe siècle, et place Dirck Metius parmi les subtils acteurs de la peinture française.


Vendu en 2019 au musée du Louvre 

Nicolas MIGNARD (Troyes 1606 – 1668 Paris)

Portrait de Pierre-François Tonduti de Saint-Légier, vers 1658

Huile sur toile (rentoilée), 42 x 34,2 cm

 

 

PROVENANCE

- Vente Sotheby’s Paris du 16 juin 2016, lot 13, comme entourage de Philippe de Champaigne.


BIBLIOGRAPHIE

- Inédit. Pour la gravure voir notamment le catalogue de l’exposition Nicolas Mignard, Palais des Papes, 25 juin – 15 octobre 1979 par Antoine Schnapper.


 

Ce tableau récemment apparu sur le marché de l’Art et inconnu des publications jusqu’à ce jour se révèle être une importante découverte et ajout dans le corpus de Nicolas Mignard.     

Pierre-François Tonduti, sieur de Saint-Légier (1583-1669), appartenait à la noblesse d'Avignon et devint en 1666 chevalier de l'ordre de Saint-Michel. On lui doit des ouvrages de droit et d’astronomie et il figurait parmi les correspondants de Nicolas de Peiresc et Pierre Gassendi. 

L’épreuve gravée d’après un dessin par François de Poilly (1623-1693), datée 1659 et annotée «PETRUS FRANCISCUS TONDUTUS SANLEGERIUS IC AVENIONENSIS * ANNO DOMINI M. DC. LIX. » confirme l’identification du modèle.   



Vendu en 2022, vente Aguttes du 28 juin 2022, lot 31 ; acquis dans la vente par le musée Calvet d'Avignon. 


PAULINE AUZOU (PARIS, 1775 - 1835)

Académie d'homme

Pierre noire, 60 x 46 cm



PROVENANCE

- Versailles, collection privée depuis le XIXème siècle et jusqu'en 2013 (d'un carton à dessins de Pauline Auzou conservé dans la maison).


BIBLIOGRAPHIE EN RAPPORT

i. Albertine Clément-Hémery, Mémoires de 1793 et 1794, Cambrai, 1832, p. 10.



Vendu en 2022 : Aguttes, Neuilly, vente du 28 juin 2022, lot 70 ; acquis dans la vente par le musée des Beaux-Arts de Stockholm, Suède.

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